Atlas de l'environnement du Morbihan
Le tourisme et les loisirs
SOMMAIRE
Une activité économique de premier plan pour le Morbihan
Une activité économique de premier plan pour le Morbihan
| De par sa situation géographique et maritime, son climat, ses nombreux sites mégalithiques et archéologiques et sa bonne desserte en voies de communication (Cf. chapitre : "Les infrastructures et les transports"), le département du Morbihan dispose d'un positionnement stratégique de 1er ordre en terme d'offre touristique (Cf. Carte 1). |
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Carte 1 : Principaux thèmes touristiques du Morbihan en 2009 |
| Avec un total d'environ 32,6 millions de nuitées enregistrées en 2008, dont environ 3,6 millions en hôtellerie, le tourisme représente entre 1 et 1,5 milliards d'euros de consommation touristique dans le département, soit environ 10% du PIB. Il fournit près de 18 500 emplois directs en haute saison, principalement situés sur la frange littorale du département. Le tourisme morbihannais représente ainsi près de 34% de l'activité régionale pour la période estivale et plus de 50% pour la période hivernale (www.morbihan.pref.gouv.fr).
Cependant, la fréquentation du département est en baisse depuis 2007 après une période relativement stable entre 2004 et 2006 (Cf. Figure 1). De nombreux facteurs peuvent expliquer ce recul : conditions météorologiques estivales, hausse des prix du carburant, concurrence d'autres destinations… |
Figure 1 : Evolution du nombre de nuitées touristiques dans le Morbihan Source : CDT 56 |
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Le Morbihan avait en 2008 une capacité d'accueil de 475 250 lits touristiques dont 295 hôtels, 267 campings ainsi que des formes d'accueil telles que les gîtes, chambres d'hôtes, auberges de jeunesse, etc. Les côtes et les activités liées à la mer arrivant en tête des raisonsde choix de séjour en Bretagne, l'offre d'hébergement reste essentiellement implantée sur la zone littorale du département (Cf. Carte 2). En outre, l'hébergement en résidence secondaire, dans la famille ou chez des amis, totalisait 66% des nuitées en 2005 (CDT56 et CCIM, 2007). |
Carte 2 : Capacités d'accueil par commune dans le Morbihan en 2008 |
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Les résidences secondaires constituent, en effet, une composante importante de l'immobilier dans le Morbihan (près de 70 300 résidences secondaires recensées en 2007). Certaines communes littorales dépassent ainsi 100 résidences secondaires au km2 (Arzon, Damgan, Quiberon, Saint Gildas de Rhuys...). Même si le développement de ce type de logements s'est ralenti au cours des années 1990 (Cf. Figure 2), il continue de progresser et notamment le long des côtes (Rouxel, 2000) - (Cf. chapitre : “L'urbanisation”). |
Figure 2 : Evolution du nombre de résidences secondaires dans le Morbihan Source : INSEE |
| Par ailleurs, les loisirs “nature” et la randonnée participent également à l'offre touristique du département (près de 4 touristes sur 10 choisissent le Morbihan pour son patrimoine naturel).
En effet, le Morbihan est parcouru par de nombreux sentiers de randonnée, véloroutes |
et voies vertes (Cf. chapitre : “Vers une mobilité durable”) qui permettent de découvrir son patrimoine culturel et naturel particulièrement diversifié (bois et forêts, landes, massifs dunaires, côtes rocheuses, zones humides littorales…) - Cf. chapitre : “Les milieux naturels”. | Le Département accompagne les acteurs locaux, et plus particulièrement les comités et pays touristiques dans la mise en place de ces itinéraires. |
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Les pressions sur l'environnement liées au tourisme
| Comme toutes les activités économiques, l'expansion du tourisme a des impacts sur l'environnement.
Il faut toutefois distinguer les impacts spécifi- ques au tourisme et les impacts liés à un déplacement de pression environnementale. On peut distinguer :
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La pêche à pied récréative, par exemple, peut avoir un impact fort sur les populations de coquillages et sur le substrat : retournement des blocs, destruction de cavités rocheuses, affouillement du sol... qui déstructurent l'organisation de la vie (animale et végétale) sur l'estran et perturbent le fonctionnement de l'écosystème.
Par ailleurs, le développement de la navigation de plaisance (bateaux, kayaks...) et des débarquements sur les îles, notamment dans le Golfe du Morbihan, affectent les populations d'oiseaux : la multiplication des dérangements induit des modifications comportementales et réduit la capacité d'accueil globale (limitation de l'accès aux ressources). La deuxième catégorie de pressions est liée au déplacement saisonnier des impacts du lieu d'habitat vers le lieu de vacances :
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Zone de tranquilité pour les oiseaux |
Synthèse et enjeux
| Le Morbihan, et plus largement la Bretagne, assument une responsabilité particulière en France et dans le monde quant à la préservation du patrimoine naturel et de la biodiversité. En effet, le département abrite des milieux et paysages singuliers ainsi que de nombreuses espèces rares ou menacées, à l'échelle nationale et internationale : marais et landes maritimes, massifs dunaires, bancs de maërl, herbiers à zostères... (Cf. chapitres : “Le paysage”, “Les milieux naturels” et “La protection et la gestion du patrimoine naturel et des paysages”).
L'activité touristique morbihannaise est profondément liée à cette richesse du patrimoine naturel du département. Sa façade maritime exceptionnelle (Golfe du Morbihan, Baie de Quiberon, Ria d'Etel...) attire ainsi de très nombreux touristes, contribuant au développement économique du département. Cependant, cette fréquentation représente également des menaces sur l'environnement c'est-à-dire sur l'origine même du potentiel touristique. La relation entre tourisme et environnement ne peut pas se limiter aux seules pressions exercées sur l'environnement : l'importance d'un environnement de qualité étant largement admise par les professionnels, le tourisme peut fournir une justification économique à certaines politiques environnementales. Afin de concilier tourisme et environnement, l'Etat et les collectivités territoriales financent ainsi la réhabilitation de 6 grands sites protégés du patrimoine breton dont le massif dunaire de Gâvres Quiberon et les marais de la basse vallée de l'Oust. |
Le projet de parc naturel régional du Golfe du Morbihan s'inscrit lui aussi dans cet objectif en se proposant de contribuer à l'aménagement du territoire, au développement économique et social tout en ayant une mission de protection du patrimoine naturel.
Enfin, le Département du Morbihan a souhaité inscrire son schéma dedéveloppement touristique dans le cadre du développement durable (Conseil général du Morbihan et Comité Départemental du Tourisme, 2006). Le schéma se propose d'utiliser le tourisme comme un levier de développement du territoire, avec ses différentes composantes : économique, sociale, environnementale et culturelle. Il se décline en 81 fiches action regroupées en 5 axes majeurs :
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Sources et liens
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