Ils débarquèrent  aussi dans les îles, et notamment à Belle-Ile-en-mer où ils notèrent des terrains primitifs (= anciens) uniformément constitués de gneiss, modifiés par les granites. Officiellement publiée en 1848 ( Lorieux & de Fourcy, 1848 ), mais disponible seulement en 1850, leur carte figurait malencontreusement les mêmes roches sur l'île de Groix, ce qui leur valu une critique acerbe du comte de Limur dans le bulletin de la Société Polymathique du Morbihan (1879) ( Limur, 1879 ) : "Il est à regretter que, dans un travail aussi largement rétribué par le budget départemental, on rencontre si peu de renseignements, des lacunes nombreuses et souvent de grosses erreurs » ( voir extrait de l’article ).

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En 1835, le Conseil Général du Morbihan décide de confier le levé de la première carte géologique du département à Messieurs Théodore Lorieux et Eugène de Fourcy, ingénieurs des mines.

Entre 1836 et 1839, ils parcoururent donc le territoire correspondant dans un double but d'en connaître le sous-sol et d'identifier les substances naturelles utiles à "l'agriculture, le chauffage et l'éclairage, les arts céramiques, la métallurgie et les arts de construction"

À la décharge de "M.M. les ingénieurs des mines", on observera qu'ils suivirent, pour dénommer les terrains rencontrés, les indications portées sur la première carte géologique de la France à l'échelle du 1/1 000 000, publiée en 1841 ( voir extrait carte ) par leurs illustres pairs, ingénieurs en chef des mines, Dufrénoy et Elie de Beaumont ( Dufrénoy & de Beaumont, 1841 ).

La carte géologique départementale …
un peu d’histoire

En un demi siècle (1880 – 1930), Charles Barrois leva et publia toutes les cartes  géologiques concernant le Morbihan ( Barrois, 1885 , 1886 , 1890a , 1890b , 1897a , 1897b , 1897c ; Barrois & Bochet, 1888 ; Barrois & Lebesconte, 1894 ; Barrois & Pruvost, 1938 ) selon le découpage de la France à l'échelle du 1/80 000 ème ( voir extrait carte). Une première synthèse de la géologie du Massif Armoricain en trois feuilles à l'échelle du 1/320 000 ème fut publiée en 1940, donnant une vision plus cohérente de la géologie du Morbihan ;une nouvelle édition à cette même échelle parut en 1972 ( voir extrait carte ).

À partir des années 1970 - 1975, les cartes géologiques sont levées et publiées au coup par coup en fonction directe des travaux universitaires, selon le découpage de la France à l'échelle du 1/50 000 ème (fond topographique en courbes de niveau).

Au cours de ces mêmes années, l'étude systématique du plateau continental qui ceinture le massif armoricain a permis de dresser une carte géologique des fonds sous-marins ( Lefort, 1978 ).

Il en est résulté une vision nouvelle de la géologie des départements à façade maritime, et particulièrement du Morbihan dont le territoire "continental se prolongeait naturellement sous la mer en intégrant, enfin, de façon cohérente les îles de Groix, Belle-île-en-Mer, Houat et Hoedic. Il faut en effet avoir en mémoire que lors de la dernière glaciation, il y a 18 à 20000 ans, le niveau marin est descendu de plus de 120 mètres par rapport à sa cote actuelle, et que le trait de côte se situait à plusieurs dizaines de kilomètres vers le large. L'ensemble des îles situé au large de la cote Atlantique ou dans la Manche  faisait partie intégrante du continent et les rivières parcouraient ce domaine avant d'atteindre la mer. ( Pinot, 1974), ( voir carte)

La carte géologique à l'échelle du 1/100 000 ème, contenue dans le SIGM, synthétise les connaissances disponibles les plus récentes. Elle constitue la première carte géologique numérique du Morbihan