Atlas de l'environnement du Morbihan

Les approches transversales et le développement durable

Par toutes ses activités, l'homme laisse son empreinte sur l'environnement : constructions, transports, exploitation des ressources, production de déchets, consommation d'énergie… (Cf. chapitres de la partie : “Activités humaines et pressions sur l'environnement”). Il est de ce fait indispensable d'adopter une approche transversale de l'ensemble de ces problématiques pour réduire les impacts sur l'environnement, préserver le patrimoine morbihannais et contribuer au développement durable du territoire.

Alors que le concept de développement durable est apparu en 1987 avec le rapport Brundland de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, c'est avec la déclaration de Rio en 1992 qu'il a réellement émergé.
Schéma de l'approche transversale du développement durable

Figure 1 : Schéma de l'approche transversale du développement durable

Ce concept vaste peut faire l'objet d'interprétations très différentes. La notion de durabilité peut notamment signifier d'une part la solidarité dans le temps (intergénérationnelle) et dans l'espace, et d'autre part la transversalité.

Cette transversalité des approches touche à la fois les domaines de l'économie, du social, de l'environnement et de la gouvernance (Cf. Figure 1). Aujourd'hui, différentes conceptions du développement durable coexistent, mais le concept est en train de se généraliser au niveau mondial.
Par exemple, la communication de la commission européenne de 2010 intitulée "Europe 2020 - Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et incisive" constitue le fil conducteur de l'intégration du développement durable dans les politiques communautaires.

Au niveau national, en signant la déclaration de Rio en 1992, la France adoptait le programme “Actions” orienté vers le développement durable, dont les principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l'environnement.

La mise en oeuvre de la stratégie nationale

Cadre de référence et d'orientation, la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) française a été adoptée pour la première fois en 2003 puis renouvelée en 2010. Elle est devenue en 2014 la Stratégie nationale de transition écologique pour un développement durable (SNTEDD) pour la période 2014-2020. Celle-ci comporte 34 priorités, structurées en 9 axes.

Plus de 20 ans après la déclaration de Rio, la mise en oeuvre du développement durable ne relève plus seulement de démarches volontaires, mais fait aussi aujourd'hui de plus en plus l'objet d'obligations réglementaires.

C'est ainsi l'objet des lois dites Grenelle 1 et 2 (respectivement n°2009-967 du 3 août 2009 et n°2010-788 du 12 juillet 2010), qui ont apporté de nombreuses modifications aux codes en vigueur, notamment les codes de l'urbanisme, de la construction et de l'habitation, ainsi que de l'environnement. Elles ont ainsi contribué à intégrer les préoccupations environnementales dans diverses politiques thématiques, et à rendre opérationnelle l'approche de développement durable. Par exemple, les collectivités de plus de 50 000 habitants ont désormais l'obligation d'élaborer un rapport annuel de situation en matière de développement durable, ainsi qu'un plan climat énergie territorial.

Dans la poursuite de cette dynamique, le corpus législatif s'étoffe progressivement de textes visant à renforcer une approche transversale et durable, tels que le loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), les projets de lois sur la transition énergétique, sur l'économie circulaire, ...
D'autres documents cadres expriment les grandes orientations nationales de développement durable et peuvent se décliner ensuite au niveau régional voire local. Notons par exemple :
  • le Plan climat 2004-2012, a été actualisé en 2013 ; il contient près de 60 mesures dans de nombreux secteurs d'activités (transports, habitat, industrie...), incite les collectivités à s'investir dans des Plans climat énergie territoriaux, les PCET (Cf. chapitre : “La lutte contre la pollution atmosphérique et le changement climatique”) - http://www.developpement-durable.gouv.fr ;
  • le Plan national santé environnement (PNSE) 2009-2013 est complété au niveau régional par des programmes régionaux tels que le PRSE Bretagne 2011-2015, qui s'articule autour de douze objectifs prioritaires et de 37 actions concrètes - http://www.prse-bretagne.fr
  • le Plan bâtiment durable lancé en 2009 a pour objet de piloter la mise en oeuvre des objectifs nationaux d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments - http://www.planbatimentdurable.fr. Il a suscité des dynamiques régionales, notamment en Bretagne où la démarche, initiée en 2013, a permis de  définir en 2014 un programme d'actions s'articulant autour de quatre orientations prioritaires, et de fixer quatre objectifs concrets à atteindre d'ici 2020 - http://www.reseau-breton-batiment-durable.fr.
En complément, les pouvoirs publics, dans la logique de leurs stratégies de développement durable, incitent financièrement les acteurs locaux à passer à l'action : ainsi des critères de développement durable sont désormais intégrés aux programmes européens (FEDER, FSE, FEADER, FEAMP), comme aux aides du Conseil régional (par exemple le programme Eco-Faur²) ou du Département (éco-conditionnalité s'appliquant à certains dispositifs d'aide).

Les acteurs du développement durable dans le Morbihan et leurs projets

Une grande diversité d'acteurs sont appelés à se mobiliser autour de la mise en oeuvre des démarches volontaires comme des obligations réglementaires de développement durable. Il s'agit à la fois :
  • de l'état, qui met en place les outils pour faciliter la mise en oeuvre de la stratégie nationale ;
  • des Régions, qui sont identifées comme chefs de file en matière d'aménagement et de développement durable du territoire depuis la loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles (dite MAPAM)
  • des collectivités locales, qui mènent des projets de territoire en associant les acteurs locaux ;
  • des acteurs économiques, à travers diverses démarches de responsabilité sociétale et environnementale des entreprises (RSE), qu'elles relèvent d'une obligation ou d'une initiative volontaire ; sur ce thème, les organismes professionnels et les chambres consulaires jouent un rôle important de sensibilisation, de suivi et d'accompagnement des entreprises dans leurs actions;
  • des associations, qui mènent leurs propres actions mais accompagnent aussi les démarches des pouvoirs publics ;
  • de nombreux organismes, comme par exemple les établissements d'enseignement, les universités, qui peuvent s'inspirer du développement durable pour bâtir leurs projets et organiser leur fonctionnement ;
  • des particuliers, dans leurs gestes quotidiens ou à travers leur participation aux actions menées par les associations ou les collectivités.
Le cadre de référence national du développement durable, faisant l'objet d'une circulaire du 13 juillet 2006 et rappelé par la loi Grenelle 2, peut guider tout projet de développement durable, au-delà des démarches des collectivités qu'il cible tout particulièrement. Il s'articule autour :
  • d'une part, des 5 finalités du développement durable : la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources, l'épanouissement pour tous, la cohésion sociale, la solidarité entre territoires et entre générations, une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables ;
  • d'autre part, des 5 principes d'action : la participation des acteurs, l'organisation du pilotage, la transversalité des démarches, l'évaluation, une stratégie d'amélioration continue.
Ce cadre de référence a été complété en 2011 par un référentiel d'évaluation qui fournit des repères aux porteurs de projet pour le suivi et l'amélioration continue des démarches, et actualisé en 2013.

Les Agendas 21 des collectivités morbihannaises

Les grandes orientations au niveau national et régional poussent à la création de nouveaux projets territoriaux de développement durable. Ces projets de territoire, portés par les collectivités locales, visent à définir des orientations stratégiques et des programmes d'actions.

L'outil le plus couramment utilisé pour organiser et formaliser les démarches locales est l'Agenda 21 local, dont la mise en place a été encouragée par la France lors de l'adoption de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) en 2003. Il s'agit d'une déclinaison locale du "programme d'actions pour le XXIème siècle", adopté par les pays signataires de la déclaration de Rio de Janeiro en 1992. Un Agenda 21 local peut être mis en oeuvre à toute échelle, de la commune au département et à la région, en passant par les différents niveaux d'intercommunalité, mais aussi à l'échelle d'un établissement scolaire ou d'une entreprise. Il engage les acteurs du territoire ou de l'organisation à se projeter dans l'avenir, à identifier les défis et à définir les grandes orientations de progrès.
En se basant sur son large panel de compétences couvrant des domaines à la fois de l'économie, du social et de l'environnement, le Département du Morbihan a formalisé son engagement en faveur du développement durable en se dotant  d'un Agenda 21.

Initié en 2007, ce document a été adopté en novembre 2010, puis actualisé en décembre 2012. S'appuyant sur les enjeux de territoire identifiés, et prenant en compte le cadre de référence national, il s'articule autour de 14 défis majeurs.
Au niveau intercommunal, Lorient Agglomération, Vannes Agglomération et Pontivy Communauté ont approuvé un Agenda 21.

Au niveau communal, 30 Agendas 21 sont approuvés début 2014 (contre 10 en 2012).

Enfin, de nombreuses collectivités en sont au stade de la réflexion et envisagent de lancer de telles démarches, qui se formaliseront ou non par un Agenda 21.

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Carte 1

Carte 1 : Agendas 21 et démarches de développement durable des collectivités territoriales dans le Morbihan - situation juin 2014

(Bruded, DREAL, Département)

Les autres projets territoriaux de développement durable

D'autres collectivités intègrent les finalités et les principes du développement durable dans leur projet de développement, sans nécessairement formaliser leur démarche sous la forme d'un Agenda 21.

Cela peut se traduire par un projet de territoire à l'échelle communale (comme à Arzon, à Quistinic...) ou intercommunale (comme pour la communauté de communes du Val d'Oust et de Lanvaux, ou celle du Pays de Questembert).

Les principes du développement durable sont également intégrés dans les projets formalisés par les chartes de pays, les contrats de pays, les plans de développement...

Notons en outre que les outils de planification permettent d'avoir une approche transversale de l'aménagement du territoire, et de mettre en oeuvre des projets intégrant des préoccupations de développement durable(Cf. chapitre : “Les outils de planification urbaine”).

Parmi ces outils de planification, on retrouve :
  • les projets d'aménagement et de développement durables (PADD) des plans locaux d'urbanisme (PLU) ;
  • les projets d'aménagement et de développement durables (PADD) des schémas de cohérence territoriale (SCoT) ;
  • le schéma de mise en valeur de la mer du Golfe du Morbihan (SMVM) ;
  • les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE)…
Le parc naturel régional du Golfe du Morbihan

Un parc naturel régional (PNR) est un territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, qui s'organise autour d'un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine. Sa mission est particulièrement transversale.

Le 2 octobre 2014, le décret de classement du territoire du Golfe du Morbihan en parc naturel régional a été signé par le Premier ministre, marquant l'aboutissement d'une démarche menée depuis 1999 par le SIAGM (syndicat intercommunal d'aménagement du golfe du Morbihan).

La charte de ce 50ème parc naturel régional français, véritable projet pour le territoire à l'horizon 2027, a été approuvée par les collectivités concernées (30 communes, 5 communautés de communes et d'agglomération, le département et la Région Bretagne, maître d'ouvrage) et adoptée par décret.

Pour en savoir plus :

La gestion intégrée des zones côtières

La gestion intégrée des zones côtières (GIZC) est avant tout une méthode de travail qui se base sur la coopération des acteurs de l'espace littoral, pour aboutir à un développement concerté et durable du territoire. Dans le Morbihan, 4 territoires sont concernés à l'issue des 3 appels à projets lancés depuis 2004 par la DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) et le secrétariat général à la mer : le Pays de Lorient, l'ensemble Ria d'Etel - Grand site Gâvres Quiberon, le Golfe du Morbihan et la Baie de Vilaine.

Pour en savoir plus :



Le partage d'expériences et le travail en réseau

Pour alimenter leurs réflexions sur l'élaboration de leurs projets comme sur leur suivi, les collectivités partagent leurs expériences et bénéficient d'expertises grâce à des réseaux. L'un d'entre eux, particulièrement actif dans le Morbihan, est le réseau BRUDED (Bretagne rurale et urbaine pour un développement durable). Partenaire de l'ADEME et de la Région Bretagne, cette association loi 1901 à l'échelle de la Bretagne et de la Loire-Atlantique favorise le partage d'expériences entre les collectivités bretonnes qui s'engagent dans des réalisations concrètes de développement durable et solidaire : éco-lotissement, éco-construction, Agenda 21, économies d'énergie, solidarité intergénérationnelle... Dans le Morbihan, 34 communes adhéraient à cette association mi 2014.

Pour en savoir plus :


Le développement durable dans les établissements scolaires

De nombreuses actions de sensibilisation au développement durable s'adressent tout particulièrement aux enfants et aux adolescents, afin de faire évoluer progressivement les réflexes et les pratiques à la faveur du renouvellement des générations.

Dans les établissements scolaires, ces préoccupations sont de plus en plus souvent intégrées au contenu des enseignements. De plus, le Département, via son dispositif d'éducation au développement durable, incite les équipes pédagogiques des collèges à faire appel à des partenaires associatifs pour réaliser des interventions sur ces thèmes. C'est ainsi près de la moitié des collèges du département qui ont intégré ce dispositif à leurs enseignements.

De plus en plus d'établissements adoptent une démarche plus globale de développement durable, intégrée au projet d'établissement. Celle-ci peut par exemple prendre la forme d'un Agenda 21 scolaire (comme l'école des Petits Murins à Nivillac), d'une contribution à l'Agenda 21 de la municipalité (comme l'école Germaine Tillon à Pluneret), ou d'une labellisation "éco-école" (label international, bénéficiant dans le Morbihan du relais sur le terrain assuré par les 3 CPIE du département, l'école Nicolas Hulot au Guerno ainsi que la commune de Guidel) - www.eco-ecole.org - En 2014, l'éducation nationale déploie un référentiel de mise en oeuvre et de labellisation des "démarches globales de développement durable" dans les établissements (E3D) ; il s'agit de favoriser des dynamiques propres à chaque école, collège, lycée ou centre de formation d'apprentis, associant l'ensemble de l'équipe éducative, les parents d'élèves, ainsi que des acteurs et partenaires locaux.

L'observation des territoires et l'évaluation

La connaissance du territoire a pour but de déterminer des enjeux environnementaux et des actions à mettre en place.
Les enjeux environnementaux du territoire sont sans cesse remis en question par les dynamiques naturelles des milieux et par les actions de l'homme. Il ne suffit donc pas de faire un état initial de l'environnement ; il faut également suivre, mesurer, surveiller des variations géographiques et temporelles des composantes de l'environnement.
Afin de mieux connaître notre environnement, des observatoires des territoires ont été créés depuis environ une vingtaine d'années.

Linaire des sables

L'analyse des données issues de l'observation constitue pour les acteurs locaux un outil d'aide à la décision, en permettant de mettre en évidence des enjeux et des actions prioritaires.

Ainsi, le profil environnemental régional de Bretagne a été actualisé en 2013 par la DREAL Bretagne. Il décline 48 priorités d'actions, rattachées à 6 enjeux environnementaux transversaux et 3 enjeux sectoriels. Les 21 pays de Bretagne ont également fait l'objet de profils environnementaux dont l'actualisation est prévue en 2014.

Les observatoires des territoires

Les observatoires de l'environnement ont pour vocation de contribuer à l'amélioration des connaissances et d'aider à la décision. Cependant le terme d'observatoire regroupe des formes très variées, soit par les thèmes considérés, soit par leur mode de fonctionnement et leur structuration (association, services des collectivités…), ou encore par leur échelle d'observation.

Ce sont les observatoires multi thématiques qui permettent une approche transversale. Par exemple au niveau européen, l'Agence Européenne pour l'Environnement (AEE) a pour mission de dresser régulièrement un état de l'environnement.

Au niveau national, le service de l'observation et des statistiques (SOeS), l'observatoire des territoires de la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), l'INSEE remplissent en particulier cette mission.
Au niveau régional, le groupement d'intérêt public Bretagne Environnement valorise les informations détenues par les différents acteurs.

Enfin, au niveau du Morbihan, le Département a repris en régie, en janvier 2014, les activités de l'observatoire départemental de l'environnement du Morbihan (ODEM), qui avait jusqu'alors pour mission de caractériser et d'analyser l'état de l'environnement, notamment par le biais du présent atlas dont il avait réalisé la première édition en 2010. L'évaluation de l'état de l'environnement et des pressions qui sont exercées à différentes échelles permet de dégager des enjeux pour de nombreux acteurs et d'aider à trouver des réponses adaptées.

Les outils d'observation des territoires

Pour suivre l'évolution des territoires, les observatoires mettent en place des outils de suivi de l'environnement.

On distingue d'une part les batteries d'indicateurs et d'autre part les indices synthétiques (Cf. Tableau 2). Les batteries d'indicateurs ont 3 objectifs : elles permettent de disposer d'outils efficaces pour faire un état des lieux, elles permettent de suivre dans le temps les évolutions constatées au regard des objectifs poursuivis, et enfin elles permettent de partager ce diagnostic et ce suivi avec l'ensemble des acteurs d'un territoire.
Les indices synthétiques permettent quant à eux d'avoir une vision plus globale de la situation en regroupant plusieurs indicateurs. Ces indices ont bien évidemment chacun leurs atouts et leurs limites.

Aujourd'hui, la définition d'un projet de territoire ou d'un programme d'actions s'accompagne presque toujours de la mise en place d'indices ou d'indicateurs permettant de suivre la mise en oeuvre de ces démarches.

Tableau 1 : Récapitulatif des principaux exemples d'outils d'observation et d'évaluation de l'environnement

Type d'outil Intitulé Description Déclinaison au niveau régional
ou départemental
Batteries  d'indicateurs Les
indicateurs
du CGDD et de la DATAR
Pour répondre aux enjeux de développement durable et permettre aux acteurs publics de les décliner localement, le CGDD et la DATAR ont construit un référentiel d'indicateurs de développement durable territoriaux. Les indicateurs du CGDD et de la DATAR présentent également des résultats aux échelles départementales ou régionales.
(www.territoires.gouv.fr)
Les
indicateurs
de la SNTEDD
Les indicateurs de suivi de la SNTEDD sont destinés à mesurer l'ambition et l'impact des actions et politiques menées en faveur de la transition écologique. Le suivi de la mise en oeuvre de la SNTEDD s'appuie sur un tableau de bord de 39 indicateurs essentiels :
- d'une part, 22 indicateurs de suivi des quatre enjeux majeurs identifiés dans la stratégie (changement climatique, perte accélérée de biodiversité, raréfaction des ressources, multiplication des risques sanitaires environnementaux) ;
- d'autre part, 17 indicateurs de premier niveau pour le suivi des neuf axes stratégiques.

En complément de ce tableau de bord, des indicateurs de deuxième niveau ont également été établis pour le suivi de ces neuf axes.
(www.developpement-durable.gouv.fr)
Le programme EIDER Depuis 1994,la base de données EIDER (Ensemble Intégré de Descripteurs de l'Environnement Régional) est gérée par le Service observation et statistiques du Ministère en charge de l'environnement. Cette base rassemble les principales informations statistiques concernant l’environnement, le logement, les transports et l'énergie dans les régions et les départements. (http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr).

Le SOeS produit de nombreux indicateurs, dont 10 "indicateurs clés de l'environnement en France" qui recouvrent les principaux thèmes environnementaux : air, eau, déchets, énergie, ressources, biodiversité...
Les baromètres Les baromètres peuvent se présenter sous forme de sondages pour juger de la perception des problématiques. C'est le cas par exemple du Baromètre de la nature dont les résultats sont issus d'une enquête Ifop, et du BIP40 (Baromètre des Inégalités et de la Pauvreté) qui mesure les inégalités et la pauvreté au niveau national. En Bretagne, le baromètre breton du développement durable et solidaire est proposé par le réseau “Cohérence”. Il a pour objectif de permettre aux territoires communaux de se situer dans leur prise en compte du développement durable et solidaire au regard d’une centaine de questions organisées suivant les quatres piliers du développement durable.
(www.barometredudeveloppementdurable.org)
L'index régional du développement durable L'index du développement durable breton est l'un des outils développés par le Conseil régional  de Bretagne dans le cadre de son Agenda 21 de 2ème génération L’index du développement durable permettra à la Région et à ses partenaires d’observer et d'analyser le développement durable du territoire breton. Il est en  cours d’élaboration en 2014. L’index s’appuiera sur des indicateurs synthétiques tels que l’Indice de développement humain territorialisé.(www.bretagne.fr)
Indices synthétiques L'empreinte
écologique
Elle mesure la pression qu'exerce l'homme sur son environnement. C'est un outil qui évalue la surface nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets. Cet indice est parfois décliné à des échelles infranationales. Il n'existe pas aujourd'hui de résultat pour la Bretagne ou pour le Morbihan.
L'indice de
développement
humain (IDH)
C'est la moyenne de trois indices normalisés de 0 à 1 : un indice de santé, un indice d'éducation et un indice de PIB/habitant. Cet indice du PNUD place la France au 20ème rang mondial en 2012. L'IDH a été adapté pour pouvoir territorialiser les résultats jusqu'à l'échelle municipale. L'IDH Adapté (IDH-2/3/4) est basé sur trois indicateurs : l'espérance de vie à la naissance, le pourcentage de la population adulte diplômée et les revenus fiscaux.
(www.cerema.fr)
Le Bilan
Carbone®
Le Bilan Carbone® est un outil d'évaluation qui permet à toute activité industrielle ou tertiaire d'évaluer son impact “effet de serre” en établissant un bilan des quantités de Gaz à Effet de Serre (GES) émises pour assurer son fonctionnement. En application de la loi Grenelle 2, depuis le 1er janvier 2012, les entreprises de plus de 500 salariés et les collectivités locales de plus de 50 000 habitants doivent établir, tous les trois ans, un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre et un plan d'actions pour les réduire. D'une manière générale, une grande diversité d'organismes réalisent un tel bilan : la Caisse d'assurance maladie du Morbihan, la société Guerbet à Lanester, le Service départemental d'incendie et de secours... A noter, le Bilan Carbone® intégré comme indicateur de suivi du SCoT du Pays d'Auray  (www.scot-pays-auray.proscot.fr).

Vers une mise en œuvre coordonnée des actions...

Aujourd'hui la référence aux préoccupations du développement durable est devenue presque systématique dans l'élaboration de stratégies, privées comme publiques, avec des degrés d'ambition toutefois hétérogènes.

Afin de renforcer l'effet de ces démarches et de l'inscrire dans le temps, et pour continuer à faire évoluer les pratiques, il importe de poursuivre  l'amélioration de la coordination et de la complémentarité entre les réflexions des différents acteurs.  Cette cohérence et cette optimisation sont à rechercher non seulement dans les réflexions stratégiques, mais surtout dans la mise en oeuvre opérationnelle des actions.

Une autre marge de progrès considérable réside dans la définition de dispositifs efficaces de suivi et d'évaluation des projets de développement durable, afin de mesurer l'efficacité de ces démarches et de mettre en place une dynamique d'amélioration continue, pour répondre réellement aux enjeux à la fois globaux et locaux.

Sources et liens

  • Brundland G.H., 1987. Notre avenir à tous. Rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement de l'ONU. 349 p.
  • CGDD, 2013, Projets territoriaux de développement durable et Agendas 21 locaux - Cadre de référence. 34 p.
  • CGDD-DATAR, 2014. Des indicateurs de développement durable pour les territoires. 110 p.
  • DREAL Bretagne, 2013. Profil environnemental régional de Bretagne. 92 p.
  • Département du Morbihan, 2009. Les enjeux du territoire - Morbihan - état des lieux. 63 p.
  • Département du Morbihan, 2010. La démarche Agenda 21 : des enjeux aux défis, des défis aux actions. 53 p.

www.eea.europa.eu/fr

www.associationbilancarbone.fr

www.barometredudeveloppementdurable.org

www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr

www.bretagne-environnement.org

www.datar.gouv.fr

www.developpement-durable.gouv.fr

www.education.gouv.fr

www.footprintnetwork.org

www.morbihan.fr

www.reseau-coherence.org

www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

www.territoires.gouv.fr

www.undp.org/french